
Alors que la répression politique s’abat sur bon nombre de personnes qui « osent » dire la vérité sur les idées nauséabondes de Charlie Kirk, il se trouve encore pas mal de gens qui viennent appeler à empêcher la violence politique et qui hurlent à l’unité comme si ces options pouvaient apparaître avec suffisamment de décibels. À ces personnes, je n’ai qu’une seule réponse : vous vous trompez. Il est temps d’ouvrir les yeux et de se réveiller : la violence politique est déjà là.
La violence politique est déjà là un peu partout pour des raisons similaires. Dans de nombreuses démocraties, la population, épuisée par les crises et le mépris qu’on lui inflige, chauffée à blanc par l’inflation, subit le mépris d’élites libérales en perdition et se voit de plus en plus exploitée par un patronat replié sur lui-même, parfois radicalisé et souvent revanchard. Alors, même sans volonté de pardon ou d’excuse, qui peut ne pas comprendre que tant se retrouvent tentés de se nourrir de la haine xénophobe et des colères simplistes que lui servent sur un plateau l’extrême droite et sur des plateaux les médias bolloréens ?
La violence politique est déjà là et nous ne sommes ni à l’époque des compromis, ni à celle des pas de côté. Nous ne pouvons nous permettre d’ignorer que la droite bascule de façon de plus en plus rapide vers ses formes les plus radicales. Nous nous devons de répondre toutes et tous de manière proportionnée et pour cela comprendre ce qui se passe et comment on en est arrivé là pour mieux évaluer les réponses à y apporter.
La violence politique est déjà là depuis des années et ne pas répondre, ne pas résister, ne pas poser les lignes rouges, c’est s’abandonner et abandonner les autres. C’est la mort politique pour tout le monde voire la mort tout court pour bon nombre de minorités. Le tout à une échéance bien plus courte que ce qu’on pourrait penser. Il suffit d’observer la situation aux États-Unis alors que Trump n’est au pouvoir que depuis quelques mois.
La violence politique est déjà là et pour certains il sera naturel de vouloir s’en éloigner. De s’enfuir loin du bruit, loin de la haine, loin des colères parce que beaucoup ne sont pas prêt-e-s à affronter cela. Chacun-e doit être respecté quelle que soit la réponse qu’elle ou il apporte. Ce qui est en revanche inacceptable est d’espérer continuer ainsi, d’attendre que ça se calme ou de refuser de voir qu’en réalité les conflits ont déjà commencés.
La violence politique est déjà là et nous devons donc nous y préparer. Se résoudre à participer à une guerre que nous n’avons pas choisie et qui peut se dérouler dans tous nos cercles sociaux. Cependant, participer à une guerre ne signifie pas s’arrêter de vivre ou se résoudre aux blessures. C’est aussi défendre celles et ceux qui sont en danger, créer des solidarités, continuer à se moquer des puissants comme des fachos, se retrouver, monter des projets et espérer. Et surtout garder en tête que nous ne sommes pas seul-e-s, que les partis et les élections sont loin d’être tout ce qu’il y a à voir et qu’ensemble tout devient poss….
Ouais non pas cette formule mais vous voyez l’idée quoi.
Bon courage, prenez soin de vous, de vos proches et des autres qui le méritent.
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